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31 août 2010

Chroniques chinoises: Jours 1 et 2

Premier vol: Amsterdam - Shanghai, 10h30.

Arrivée: 11h30, heure locale; 5h30 heure française...

 

Après un très court vol entre Marseille et Amsterdam, nous arrivons à l'aéroport. Même sans savoir que nous étions en Hollande, il était facile de le deviner, car tout est en forme de tulipe: Porte-clé, presse-papier, et même un bar plutôt sympathique. Bref, durant cette escale, j'ai eu le temps de zoner dans les boutiques et de juger du fabuleux humour des Hollandais en voyant des bibelots en forme de vaches trainant des chariots de bouteilles de lait. Au bout de 3 heures, une voix nous appelle, en Anglais évidemment, mais avec un accent tellement fort qu'on n'a rien pu comprendre.


En entrant dans l'immense avion qui allait nous accueillir pendant une demi-journée, je passe devant de très beaux fauteuils en cuir, et c'est en voyant la coupe de champagne que je comprends que je ne suis pas dans la bonne partie de l'appareil... Je me dirige donc vers la classe éco, et découvre une multitude de sièges aussi serrés que possible, avec quelques hôtesses inutiles nous indiquant la direction à suivre pour trouver notre place. Ma mère étant claustrophobe, elle doit s'asseoir côté couloir; ce qui fait que je me retrouve entre elle, mon frère au hublot, émerveillé par les gars qui balancent nos bagages dans la soute, et deux bébés non loin de moi, dont une qui me regarde comme si elle découvrait un OVNI.


Des écrans sortent soudain du plafond, et un film nous montre des personnes, très heureuses d'être coincées pendant 10h dans une boîte de métal avec deux bébés, qui nous montrent les consignes de sécurité, en Hollandais, bien sûr!


Enfin, nous décollons. Les 3 premières heures se passent plutôt bien, mais je ne peut m'empêcher de soupirer comme une gosse de riche en réalisant qu'il reste encore plus de 7 heures de vol. C'est à ce moment que les gentilles hôtesses se décident à nous amener le repas. Je m'attends au pire. Mais, finalement, il a l'air plutôt appétissant. Donc, pour mon premier repas du voyage, c'est plateau chinois, avec boeuf au caramel et riz. Je ne sais pas encore que, dans quelques jours, je ne pourrai plus voir le riz en peinture, alors je mange à grandes bouchées. Le plat était très bon, je ne reprochais qu'une infime chose: la dose de piment! Le boeuf était tellement épicé que même les chinois présents dans l'avion ont eu du mal à le finir. Personnellement, j'ai jamais eu la gueule qui arrache autant!


Sinon, on passe son temps comme on peut, entre les bébés qui décident tous de brailler en même temps, les chieuses qui veulent dormir avec leurs lunettes en mousse et qui nous poussent dans l'allée en disant "Chuuuuuuuuuuuuuuut!", et le gars devant moi qui baisse son siège au maximum alors que j'étais plongée dans mes mots croisés. De bons films passent, et j'avais l'espoir de pouvoir passer une partie du vol à les regarder. Mais cet espoir s'est dissipé lorsque le premier film, Alice au pays des Merveilles, débute en Hollandais, sous-titré chinois. Il est minuit, faut donc trouver autre chose pour passer les 6h30 restantes. Dormir? Ben non, quand je me décide à fermer les yeux, une hôtesse passe avec son chariot pour me refiler des nouilles au bouillon de poule qui avaient un goût de chien mouillé. Ne me demandez pas si j'ai déjà mangé du chien mouillé, ce n'est pas le cas mais la comparaison est bonne.

 

00h10... Je réessaye la technique du "je-dors-pour-faire-passer-le-voyage-même-si-ça-m'empêche-pas-d'être-défractée-à-l'arrivée".

 

3h00, je n'ai pas dormi, j'ai la tête dans le cul, lui-même douloureux à force de rester assise. Du coup, je réveille ma mère qui somnole à coup de coussins "KLM", pour qu'elle me laisse passer et que je me détende les jambes. L'avion est plongé dans le noir, presque tous les passagers ont leurs lunettes en mousse sur les yeux. Je fais le tour de l'avion et fais une super grande promenade de... 45 secondes. Je tente une évasion psychologique en ouvrant le hublot et me trouve face à un magnifique lever de soleil. J'ai réveillé tous les passagers aux alentours en prenant des photos. Certains me lancent un regard de mépris en remettant leur masque en mousse en place, et d'autres m'ont suivi. Et ouais, moi, je lance les modes dans les avions!


Les lumières dans l'avion s'allument, il est 3h15, les hôtesses se déhanchent avec leur si jolis chariots pour distribuer les petits-déjeûners, qui me laissent perplexe quant à leur fraîcheur. Plutôt que de risquer ma vie dans un croissant aux formes bizarres, je déguste mon paquet de M&M's Crispy acheté en Duty Free, et commence à me dire que cette semaine risque de ne pas être très diététique...


 

Une fois l'avion atterri, et les bagages récupérés, nous sommes arrivés, tels des zombies sales, au milieu du personnel de l'hôtel, en costard. Je pensais aller me reposer, mais, que nenni! C'est bien l'inconvénient des voyages en groupe, on ne fait pas ce qu'on veut! On part donc pour une petite visite de 3 heures de Shanghai. En chemin, j'ai cru voir des chiens rôtis... J'avais envie de vomir mon mélange de chocolat et de piment.


La Chine, c'est un pays particulier, autant au niveau du climat qu'au niveau de la culture. En effet, la chaleur est tellement pesante qu'elle est difficile à supporter. Au niveau de la culture, je parle surtout des modes de vie. J'ai vu des tas de commerçants dans les rues, tous plus bizarres les uns que les autres. L'un d'eux vendait des oeufs, certains étaient verts, d'autres blancs comme neige. D'autres ne ressemblaient même pas à des échoppes, mais plutôt à un vieux grenier rempli de merdouilles entassées.


 

Enfin, le guide nous laisse à l'hôtel, un magnifique 4 étoiles avec restaurants, dont un japonais, hammam, masseurs et piscine intérieure. Mais ça fait 48h que j'ai pas pioncé, et je suis tellement épuisée que je vais me coucher. Il est 19h30 heure locale, je m'endors sans même avoir éteint les lumières.

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